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rosier rouge - Page 18

  • VANVES TERRE D’INNOVATION SOCIALE : ROSIER ROUGE

    L’événement de l’année passée à Vanves aura été l’innovation sociale. Tout d’abord avec  l’installation et l’ouverture de la première maison relais de l’association Simon de Cyréne. Ensuite avec  l’évolution importante entamée par le Rosier Rouge avec son projet d’accueil des malades en plus des familles et celui de sa résidence sociale. Enfin  c’est l’occasion de constater que le cœur de l’action sociale de Vanves s’est déplacé finalement de la rue Aristide Briand (avec le bâtiment de l’ex-CPAM, ses maisons de retraites, son institut Lannelongue,  ses créches et sa PMI) à l’avenue du Général de Gaulle et de la rue d’Issy où se trouvent cette Maison relais et ce foyer du Secours Catholique. Commençons par le Rosier Rouge dont le projet de résidence sociale a fait l’objet d’une réunion publique animée et d’une table ronde sur l’évolution de ses missions avant la trêve des confisseurs

     

    I - LE ROSIER ROUGE S’EPANOUIT

     

    Emma Canatar est depuis quelques mois directrice opérationnel du Rosier Rouge alors que Pierre Nicolas est devenu directeur territorial dans le sud 92 en ayant la responsabilité de 3 maisons de ce type dont un établissement pour autistes (Jacques Descamps à Bagneux), un autre pour les familles mono parentales (Bethléem à Souzy la Briche) et des deux centres gérés par AU 92  appelés à être remplacés par 2 maisons Relais

     

    « Nous sommes dans la continuité de ce que l’on a engagé voilà déjà plusieurs dizaines d’années et que nous allons bousté un peu plus sur deux objectifs : accueillir davantage de malades et offrir dans le parcours de soins du malade, des étapes, des relais au Rosier Rouge. Et créer une résidence sociale qui permette de répondre à des besoins particulier des personnels hospitaliers qui sont nos partenaires habituels et qui ont de grosses difficultés à se loger, surtout les plus bas salaires, en région parisienne, avec un turn over tès important et des difficultés pour attirer le personnel » indique Piere Nicolas. Le Rosier Rouge accueille en moyenne 5500 personnes à l’année avec un turn over assez important, des personnes venant des DOM-TOM, de provincen, voire un peu de l’étranger, pour des séjours qui varie de 2 nuits à 2 ans, la durée moyenne étant une semaine.

     

    Ainsi que 20 à 30 malades du cancer, car les modalités thérapeutiques nécessitent des lieux comme celui-ci pour les accueillir, entre deux cures. Ils n’ont plus de raisons d’être à l’hôpital entre les radiothérapies, ce qui explique le soutien de l’INCa (Institut National du Cancer). Dans certaines situations,  il acueille des malades qui bénéficient de l’hospitalisation à domicile – 8 patients durant l’année passée -  les soins étant donné au Rosier Rouge par l’association Santé Service qui est un organisme spécialisé. Les soins plus légers sont réalisés par l’infirmière coordinatrice  et le médecin traitant.  « Les bénévoles  (50) et le personnel (20) étaient très inquiets d’acceuillir des malades de plus en plus lourds. C’est pour cela que le fait d’avoir un médecin et une infirmière les rassurent car s’il y a un problème, ils peuvent être joint » explique Emma Canatar qui fait remarquer que ce n’est pas nouveau : « Nous accueillons déjà depuis un certain nombre d’années des malades et cela va en augmentant, avec maintenant beaucoup de demandes. Et nous ne pouvons pas refuser cette population, car ses malades passent moins de temps à l’hopital où cela coûtre cher ».

     

    Le Rosier Rouge a sécurisé le dispositif pour recevoir ses malades qui suivent des traitements lourds (pour lutter contre des cancers) grâce à cette  informière coordinatrice et un médecin traitant qui assurent le lien avec l’hôpital et le contrôle de l’évolution de la santé du malade pendant son séjour. « Nous permettons en même temps à des gens qui ne nécéssitent pas de soins permanent, de vivre un cadre plus stimulant, ouvert à une vie collective, et qui n’auraient pas la possibilité de le faire à l’hôpital. Mais cela un coût ! » reconnait Pierre Nicolas qui pose les termes du débat qui dure depuis 20 ans  :  « Privilégie t-on l’action social (accueil des familles) où est-ce que l’on considére que cette expérimentation peut contribuer à diminuer certaines dépenses de l’assurance maladie. Et la CNAM fait semblant de ne pas savoir. Nous voudrions profiter de la création des agences nationales de santé pour faire justement le lien entre le sanitaire et le médico social, pour essayer de dégager un budget permetant un financement de cette activité, indépendamment de l ’accueil des familles qui restent d’actualité ». 

     

    Enfin, le Rosier Rouge devrait s’étendre avec ce projet de résidence sociale : « On se doutait bien qu’installer un bâtiment aussi important dans un quartier comme celui là, allait interpeller les voisins. Maintenant, il faut que l’environnement prenne en considération les besoins de la société à Paris et sa région, d’accueillir et d’héberger à des prix raisonnables des personnes actives (infirmères, aides soignantes…). Sur l’aspect architectural, on est tous tombé d’accord pour qu’il y ait des améliorations » indique Pierre Nicolas en précisant que cette résidence sera ouverte sur le quartier avec une créche, une salle de réunion et d’autres activités ouverte aux riverains. « On souhaite intégrer ce lieu qu’il ne faut pas prendre comme une enclave, ses habitants bénéficiant des prestations communales comme les autres, tout en apportant un plus à la commune grâce à ses activités et services proposés et prévues ».

  • RESIDENCE SOCIALE DU ROSIER ROUGE DE VANVES : « LES RIVERAINS ONT CHARGE LA BARQUE ! »

    Vanves Au Quotidien avait présenté à la Rentrée 2010 le projet de résidence sociale de 120 logements qui sera construit à l’arrière du Rosier Rouge à la place du dépôt de vêtements du Secours Catholique, avec un autre bâtiment plus petit à l’emplacement du parking à l’angle Chevalier de la Barre /Général de Gaulle. Il a fait l’objet d’une réunion publique vendredi soir au Rosier Rouge avec les riverains, le Secours Catholique, Toît et Joie, le cabinet d’architecte Haour, qui a été plutôt chaude

     

    Tout avait bien commencé, Bernard Gauducheau expliquant que « cette démarche est habituelle lorsqu’il y a une telle opération, pour permettre aux riverains de donner leur avis » tout en constatant « qu’il ne s’était pas passé grand chose dans ce quartier depuis la construction des logements sociaux par Effidis et l’immeuble Saint Hubert ». Pierre Nicolas, directeur du Rosier Rouge a expliqué les raisons de ce projet : « Le Secours Catholique a souhaité orienté son patrimoine vers autre chose que le dépôt de vêtement en faisant du logement à destination des étudiants et des travailleurs pauvres du secteur hospitalier, partenaire historique de l’établissement. Du logement temporaire pour 1-2-3 ans avec un bail renouvelable tous les ans, de petites tailles (1 ou 2 pièces) ». Tout en indiquant que le Secours Catholique s’était associé à Toît et Joie. Son directeur du développement, M.Thirault a présenté cette société attachée au groupe La Poste qui a déjà plusieurs logements à Vanves (140) en insistant sur sa volonté « de faire une opération de qualité ».

     

    A partir du moment où Eric Haour, architecte, a commencé à présenter le projet avec des planches et des croquis, les réactions et les questions ont été de plus en plus vives notamment sur le petit bâtiment de 2 étages à l’angle Chevalier de la Barre/Général de Gaulle, et sur le plus grand à l’arrière du Rosier Rouge de 3 étages avec une halte garderie de 30 places et une halte école ouvertes aux vanvéens, un parking de 44 places dont l’accés se ferait par un accés  existant derrière la Chapelle du Rosier Rouge et l’immeuble du 18 avenue du Général de Gaulle.  L’achitecte a essayé d’expliquer  que le choix des matériaux, des couleurs essayait de répondre aux bâtiments voisins, Rosier Rouge, Effidis…Mais les pemières réactions étaient négatives : « Ces espaces verts que vous allez détruitre est une raison de mon achat dans cet immeuble » a expliqué un habitant du 18 avenue du Général de Gaulle, un second s’est inquiété du bruit généré par le parking, un troisiéme de la nuisance visuelle, s’inquiétant de la perte de valeur de son appartement (-30%).

     

    Un participant a demandé « pourquoi une telle densité ? ».  Un  autre s’est interrrogé sur la nécessité de cette avancée du bâtiment vers le Rosier Rouge qui l’étouffe, et de sa proximité avec l’immeuble du 18. Un troisiéme sur la disparition de magnifiques arbres dont 2 poiriers de 300 ans. Il en était de même pour les voisins de l’immeuble prévu à l’angle Chevalier de la Barrre /Général de Gaulle, à l’emplacement d’une partie du parking du Rosier Rosier, dont la couleur blanche, surtout, a suscité des réactions : « c’est hideux ! Il n’a aucun lien avec les bâtiments du Rosier Rouge. Son architecture est moderniste et choquante. Vous faîtes cela à la Défense et dans une ville nouvelle. Mais pas à Vanves… ! » en mettant en avant ce qui a été fait par Cogedim  rue Raymond Marcheron « qui est une réussite ».

     

    Ce qui a amené le Maire à intervenir : « Le rôle du maire n’est pas de se substituer au propriétaire dans la mesure où son projet entre dans le cadre du PLU. Mais j’ai le même sentiment que vous. Et cela me pose un problème. Peut être pourrions nous avoir un autre projet qui prenne en compte les remlarques faîtes. Et d’essayer de répondre mieux à ce qui est exprimé sans remettre en cause ce projet qui a son équilibre économique ». Le responsable de Toît et Joie a assuré que « l’on va en tirer des enseignements sur le traitement des façades, les teintes, le choix des matériaux, l’accés du parkings et le  bruit etc… » et promis une nouvelle réunion pour présenter le projet corrigé et amendé

  • REVOLUTION AU ROSIER ROUGE DE VANVES : PASSER DU FOYER D’ACCUEIL AU RELAIS HOSPITALIER N’EST PAS SIMPLE !

    Une table ronde sur le théme : « Le Rosier Rouge, un relais hospitalier dans le parcours des soins des malades du cancer » s’est déroulé mardi dernier en fin d’après midi dans cette maison destinée à accueillir des proches de malades hospitalisés en IDF. Cette réunion, avec pour invité vedette, le  professeur Grunfeld de l’Hôpital Necker, chargé du plan cancer, a montrée que la mission et le rôle du Rosier Rouge évolue en domiciliant et en accompagnant le parcours de malades pouvant recevoir des soins à domicile. Ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes au niveau des organismes financiers comme l’ont montré les débats.

     

    Rappelons que le Rosier Rouge qui aura 40 ans en  2013, accueille des proches de malades hospitalisés en IDF venant de province, des Dom-Tom, de l’étranger, et répond ainsi à la nécessité de rapprocher la famille du malade pour l’aider à guérir, surtout pour des séjours de plusieurs mois. Il dispose de 110 places dans 92 chambres, toutes dotées de sanitaires individuels. Avec une équipe de 20 salariés et 40 bénévoles qui assurent accueil, accompagnement personnalisé, soutien etc… Il a connu bien sûr des évolutions. Ainsi depuis 1995, il est autorisé à accueillir des malades suivant un traitement hospitalier en ambulatoire, à hauteur de 25% du nombre total de personnes accueillies. Il a pour partenaires hospitaliers l’H.E.G.P., Necker, Béclére, l’Institut Gustave Roussy, l’hôpital Marie Lannelongue, l’Institut Curie, La Pitié Salpetrière…

    Les raisons des séjours des malades accueillis ont évolué car certains étaient atteints d’un cancer nécessitant des traitements longs. C’est pourquoi fin 2010, il a répondu à l’appel à projets de l’Institut National du Cancer (INCA) destiné à soutenir les associations luttant contre les inégalités et la parité. Il a proposé de domicilier et d’accompagner le parcours de malades pouvant recevoir des soins à  domicile, soit par l’intermédiaire d’infirmiers libéraux, soit dans le cadre de l’hospitalisation à domicile (HAD), puisque l’établissement n’est pas médicalisé. « Deux conventions ont été signées, l’une avec l’Institut Gustave Roussy qui oriente un certain nombre de malades vers cet établissement avec un suivi coordonné, l’autre avec « santé Service » qui assure des soins en HAD. Une infirmière coordinatrice à mi temps a été recrutée pour assurer les liens entre les services hospitaliers et les différents intervenants médicaux, l’équipe du Rosier Rouge et le malade. Enfin, un protocole a été signé avec un médecin de ville qui joue le rôle de médecin traitant auprès des malades orientés au Rosier Rouge » a indiqué Pierre Nicolas, directeur du Rosier Rouge   

     

    « Ce dispositif fonctionne maintenant depuis un an. Il contribue grandement à améliorer le parcours de soins des malades les plus fragiles, et participe de l’égalité dans l’accès aux soins des malades les plus éloignés des pôles hospitaliers d’excellence » a t-il précisé en donnant quelques chiffres  - 249 Malades atteints du cancer et traités dans un hôpital francilen entree Janvier et Octobre 2011 -  avant la projection d’une vidéo sur le témoignage de Sébastien qui a séjourné de Mai à Août 2011 au Rosier Rouge : « Cette baraque est formidable »  concluait ce dernier après avoir expliqué qu’il n’aurait pas pu accepter et vivre ce long traitement s’il s’était retrouvé tout seul chez lui, avec d’incessants aller et retour, même si au début, il était renfermé sur lui-même et s’est ouvert grâce à l’entourage offert par celle maison. « Cet environnement fait parti de la qualité et de la rapidité de la guérison (à 50%) » selon le professeur Grunfeld qui a ouvert les débats entre les différents acteurs de ce dispositif. « Avec 3H d’aller-retour, le traitement, généralement lourd, ne va pas bien se passer. Alors qu’ici, dans un endroit chaleureux, amical, où rien n’est obligatoire, il se sentira en sécurité avec un médecin traitant, une infirmière coordinatrice…sans avoir besoin à vivre des aller-retour difficiles a domicile » ajoutait le médecin traitant Di Palma « On sent qu’il y a une ambiance et un accompagnement qui ne peut qu’être favoable » indiquait la représentant de « Santé Service » qui a commencé à pratiquer ses interventions dans les maisons de retraite mais pas dans des établissements comme le Rosier Rouge

     

    Pourtant les obstacles ne manquent pas pour  « abattre les murs », « décloisonner » : Apprendre à bien travailler et communiquer ensemble pour ses acteurs médicaux, notamment à partir d’un dossier médical partagé, mais aussi entre eux et le « domicile bis » c'est-à-dire ces établissements comme le Rosier Rouge qui ont des particularités organisationnelles… « Faire le switch entre le service hospitalier et le médecin traitant » selon une formule utilisé au cours de ce débat, mais aussi avec l’infirmiére coordinatrice qui se trouve au milieu de ce dispositif.  Enfin lever les réticences des financeurs notamment du côté de la CNAM et de la CRAMIF pour l’Ile de France dont l’un des représentants était présent : « La philosophie était une prestation sociale au début du Rosier Rouge, puis médico social, en accordant la possibilité d’accueillir quelques malades et en la limitant à 25% des personnes accueillis. On en est déjà à 30% pour 44% des séjours. Cela commence à faire tousser, et à poser des problémes de fond et de fonds » a t-il expliqué en ne cachant pas « sa gêne d’utiliser des fonds sociaux pour des actions sanitaires. Nous sommes dans une alternative à l’hospitalisation et plus du tout dans le social. Ce qui est un changement d’orientation ».

    Du coup, le  nouveau président de la FNEAH (Fédération des Etablissements d’Accueil de familles d’hospitalisés) a réagit vivement : « On est susceptible de quelques progrés collectif. Il y a une évolution dans la prise en charge des malades. Il est indispensable que l’on ait des espaces d’évolutions pour répondre aux besoins nouveaux. Voyons les besoins, les procédures, mettons nous autour d’une table, saisissons la CNAM, l’ARS (Agence Régonale  de Santé), le ministre. Ce qui se passe ici peut être un laboratoire pour demain ».